Julia Langer est passionnée d’environnement depuis plus de trois décennies, depuis le jour où elle a voulu devenir biologiste marine jusqu’au moment où la participation de ses parents aux nettoyages de la rivière Don, à Toronto, l’a inspirée à œuvrer dans ce domaine.
Elle a depuis occupé des postes de haute direction dans le secteur de l’environnement dans le cadre desquels elle a géré des campagnes et des organisations, défini des stratégies et des politiques et encouragé la mise en œuvre d’interventions publiques et privées pour lutter contre la pollution atmosphérique et le changement climatique dans sa collectivité.
Elle occupe maintenant le poste de cheffe de la direction du Atmospheric Fund (TAF) depuis 2009.
« Le mandat du TAF consiste à faire avancer les solutions locales de lutte aux changements climatiques dans la région du Grand Toronto et de Hamilton, explique-t-elle. Il n’existe pas une seule façon d’atteindre cet objectif : il faut souvent faire appel à une combinaison de plusieurs outils. C’est pourquoi nous octroyons des subventions, réalisons des investissements, faisons la promotion de solutions et mobilisons la collectivité. »
La pensée créatrice de Julia Langer et ses grandes ambitions pour réduire les changements climatiques, combinées aux réussites du TAF, ont conduit à la création de la Ligue des communautés canadiennes sobres en carbone (LC3), inspirée par la trajectoire du TAF. « Le TAF a été créé par la Ville de Toronto en 1991, avant que les changements climatiques fassent la une des journaux, explique Mme Langer. Il s’agissait d’une action locale, et toutes les régions urbaines du pays ont besoin d’actions de ce genre. Nous avons mûri l’idée pour élaborer le modèle conjointement; la proposition qui en est ressortie est ensuite devenue la ligue LC3. »
Depuis ces premières conversations en 2017, la ligue LC3 est devenue un partenariat entre le TAF, la Fédération canadienne des municipalités (FCM) et cinq autres organisations (y compris sept villes) dans les principales régions urbaines du Canada. Chaque organisation a reçu en janvier 2021, ou recevra bientôt, une dotation du gouvernement du Canada pour établir son propre centre local LC3. Chaque centre investira dans des programmes de subvention et les financera afin de répondre aux objectifs climatiques municipaux et de générer des avantages pour les membres de la collectivité.
Mme Langer est impatiente de pouvoir échanger des idées avec les autres membres de la ligue LC3. « Ce qui est formidable, c’est de pouvoir mettre en commun nos connaissances et de renforcer nos capacités, souligne-t-elle. Nous nous réjouissons des possibilités de collaboration qui s’offrent à nous en matière d’investissements à impact social et de co-subventions. Idéalement, nous pourrions collaborer dans le cadre d’un mandat fédéral sur les véhicules à zéro émission : la réduction des émissions de carbone que ces derniers pourraient entraîner en région urbaine serait énorme. Mais, il faudra beaucoup d’efforts pour faire avancer les choses et les mettre en place. C’est vraiment en collaborant que nous pourrons redresser la situation. En fait, je pense que l’une des raisons pour lesquelles le concept LC3 fonctionnera très bien est que toutes les parties prenantes ont une solide expérience du travail en réseau et de l’environnement collaboratif. Il y a un très net engagement à faire appel à ces compétences et à adopter cette approche pour faire avancer notre travail. »
Fondé en 1991, l’Atmospheric Fund (TAF) est un organisme à but non lucratif qui finance des initiatives locales de lutte contre les changements climatiques et d’amélioration de la qualité de l’air dans la région du Grand Toronto et de Hamilton, y compris en investissant dans des solutions à faibles émissions de carbone et leur déploiement à grande échelle. Le mandat du TAF et celui de la LC3 se ressemblent et servent de base pour la création des autres centres LC3.
Photo reproduite avec l’autorisation de WWF Canada et de Bill Ivy.